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Avec ce premier dimanche de l’Avent, nous commençons l’année liturgique B par la lecture de Marc. La parole de ce jour nous rappelle la condition essentielle de la prière du temps de l’Avent, la vigilance ! veillez donc… Qui dit vigilance, dit fidélité, confiance et donc foi. La vigilance est à l’opposé de ce que nous proposent les écrans publicitaires, à savoir : l’évasion, la dispersion et une distraction qui conduit à l’étourdissement. C’est sera là notre manière de vivre cette période liturgique qui précède et prépare les fêtes de Noel qui s’annoncent. L’Avent est un temps d’attente de la venue du Christ ! Qu’attendons-nous de cette venue ? Il se pourrait que nos demandes soient multiples et que la réponse de Dieu tarde à venir ; que faudra-t-il faire dans ce cas, cesser de demander ou accélérer et multiplier les demandes ?

Jésus parlait de sa venue aux disciples. Il leur rappelait à quel point le monde a besoin de salut plus que de toute autre chose. Décidément, l’essentiel pour Jésus c’est Lui-même mais pour l’avoir il faut le désirer, il faut préparer sa venue. À l’exemple du serviteur à qui le maitre a confié sa maison et qui doit attendre son retour à toute heure du jour et de la nuit ; ainsi devons-nous veiller, espérer, désirer la venue de Dieu en nos vies. La vie chrétienne n’est pas une vie de somnambule mais une vie de veilleur. Ce qui nous fait veiller, ce n’est pas l’incertitude ou l’insécurité, mais la certitude de sa venue, tout en sachant « qu’Il n’a pas d’heure et il a toutes les heures ». Notre temps semble marqué par l’absence de Dieu et pourtant cette « absence » appelle notre responsabilité, notre créativité. Cela nous donne le pouvoir d’orienter les évènements, de provoquer des nouvelles situations et des combattre la fatalité.

Il nous faut avoir une vision d’éternité où tout est déjà là et tout est à faire tout le temps. Selon cette vision, il est donc possible d’attendre la venue du Sauveur tous les jours tout en le remerciant d’être là et d’avoir été là. Dieu offre sa personne en son fils, pour sauver l’humanité. En nous il a mais son humanité et des dons spirituels qu’il nous faut découvrir tous les jours pour entrer en communion avec Lui. Finalement sa venue en nos cœurs ne se fait avec bonheur que lorsque nous savons le reconnaitre et le désirer en même temps. Prions pour que Dieu vienne et nous montre son visage, pour qu’il accomplisse hier, aujourd’hui et demain, le miracle de son éternel amour.

P. Barthélemy