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L’Évangile d’aujourd’hui (Mt 12,46-50) me pousse à faire une petite réflexion sur la Vierge Marie parce que nous ne la connaissons pas assez. Pendant que Jésus parlait aux foules, sa mère et ses frères se tenaient dehors, cherchant à parler à Jésus.  Quand on dit à Jésus : « Ta mère et tes frères sont là dehors, ils cherchent à te parler ». Il répond : « Qui est ma mère, qui sont mes frères ! N’est-ce pas ceux qui font la volonté de mon père ? » Comment comprendre ces paroles poignantes de Jésus ? S’agit-il d’un mépris à l’endroit de sa famille ou d’un désir de rétablir la vérité ?

1. Ce qu’il faut savoir

Lorsqu’on adhère au Christ, la référence n’est plus l’appartenance biologique (car nous sommes tous fils du même Père) mais elle devient spirituelle. Cela veut dire que, pour bien comprendre le rôle de la vierge Marie, il faut partir de Dieu et non des hommes (relation biologique).

La Vierge Marie est la première personne qui fait la volonté de Dieu : « faites tout ce qu’il vous dira » (sous-entendu, parce que moi-même je le fais). Elle a conçu le Christ, elle l’a nourri, l’a présenté au Père dans le temple de Jérusalem, elle a souffert avec son Fils au pied de la croix, etc. N’est-ce pas là faire la volonté de Dieu ? En plus, par son obéissance, Marie a coopéré à l’œuvre de Dieu. Par sa foi, son espérance et sa charité, elle a contribué à la restauration de la vie surnaturelle dans les âmes. C’est pourquoi nous l’appellons affectueusement « Theotokos », « Mater Dei », « Mère de Dieu », « Moboti ya Nzambe », « Mama wa Mungu », « Nnina wa Nnamahanga », etc.

2. Comment comprendre sa maternité ?

La maternité de la vierge Marie est de l’ordre de la grâce. Elle dure sans cesse, elle ne se limite pas à la vie terrestre. Même étant au ciel, la vierge continue à s’occuper des frères de son Fils (nous) qui sont encore des pèlerins sur cette terre et qui se heurtent à des dangers, des difficultés et tout genre. En vertu de cette noble fonction, nous donnons à la vierge le nom d’ « Avocate », « Auxiliatrice », « Médiatrice » (que les dogmaticiens me pardonnent), d’ « Aide », etc. De ce fait, aucun autre être humain créé ne peut et ne pourra s’égaler à la Vierge Marie dont la sainteté de vie ne cesse de nous fasciner.

3. Quelles leçons pouvons-nous tirer de la vie de la vierge Marie ?

Par souci de concision, nous en donnons seulement Cinq 

  • SAVOIR ACCUEILLIR LA VIE : En accueillant la vie de Jésus, la vierge nous invite à nous placer dans la disposition du « oui à la vie » et du « non à la mort ». Elle dénonce du coup le scandale de l’avortement.
  • VEILLER SUR LA VIE NAISSANTE : Par sa vie totalement dévouée à l’éducation du « petit Jésus », la vierge interpelle certains parents qui sont paresseux et irresponsables à s’occuper pleinement de leurs enfants.
  • ACCOMPAGNER CETTE VIE : C’est dans la prière, la patience et la compréhension que la vierge accompagne la vie de Jésus sans jamais la brusquer. Même quand Jésus se perd au temple de Jérusalem, elle lui manifeste sa tendresse maternelle : « ton père et moi nous avons peiné à te trouver ».
  • PRIER AVEC LA COMMUNAUTÉ : Au cénacle Marie n’est pas en reste, elle prie en communauté et pour la communauté des disciples. Elle nous apprend du coup que la prière en groupe ou communautaire est plus efficace que la prière personnelle ; même si l’une ne remplace pas l’autre.
  • SOUTENIR CEUX QUI SOUFFRENT : Aux pieds de la croix, nous dit l’évangéliste Jean, la vierge Marie soutient Jésus jusqu’au bout. Elle n’a pas peur de s’exposer et de pleurer avec son Fils. Elle nous invite à être proches de tous ceux qui souffrent dans nos familles et dans nos quartiers.

À l’exemple de la sainte Vierge, « Femmes, soyez sentinelles de l’invisible » (Jean Paul II). Que le Seigneur Dieu tout puissant vous garde et vous bénisse.