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D’aucuns se demandent à quelle tradition se rattache la fête de la nativité du Seigneur et quel signification elle a pour nous aujourd’hui. Au 1er siècle av JC, Rome célébrait encore le culte de Mithra, une divinité perse de la lumière. Le 25 décembre était alors le jour du Solstice d’hivers (le jour commence à être plus long que la nuit, la lumière commence à gagner sur l’obscurité). On célébrait le dieu Soleil invaincu (solus invictus).

Aujourd’hui nous fêtons le sauveur qui est salué comme « Soleil levant », étoile qui indique le chemin et guide les hommes vers le salut promis par Dieu et réalisé en Jésus. Les lumières de Noel partout dans nos villes signifient « la victoire du Bien sur le mal, de l’amour sur la haine, de la vie sur la mort ». L’arbre de Noel, ce jeune arbre au temps d’hiver où les plantes sont censées mourir, pourrait symboliser, le jeune Jésus, souffle nouveau qui vient nous insuffler la vie au cœur de la mort symbolisée par l’hiver.

Il vient dissiper les ténèbres de l’erreur et du péché en apportant la lumière divine à l’humanité, lumière dont l’arbre de Noel est le symbole. Cette lumière ne faiblit pas, même quand l’humanité veut l’étouffer. Elle continue de briller, d’éclairer tout homme venant au monde (sans exception) quitte à déranger certains. C’est cette lumière qui nous soutient pendant les moments de faiblesse et d’incertitude. La 1ere lecture nous disait : « le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière (Is 9,1).

Chers frères et sœurs, disons avec la 2e lecture que la grâce de Dieu vient de se manifester pour tous les hommes. C’est cette grâce qui nous apprend à renoncer aux convoitises de ce monde et à vivre dans la piété avec la justice ; car le Christ veut faire de nous un peuple ardent à faire le bien. Retenons chers frères et sœurs qu’avec l’apparition du Christ dans notre histoire, Dieu vient à notre connaissance, il se fait visible et palpable. Ce qui est enfanté aujourd’hui, c’est nous. C’est en même temps Dieu. Mais comme Dieu n’a ni commencement ni fin ; par le Christ toujours présent, Dieu se met à exister pour nous. Si Dieu naît pour moi, c’est aussi moi qui nais. Je nais d’une vie nouvelle, la vie de ce Jésus qui est l’homme nouveau, (nouveauté totale).

Il faut que Marie soit vierge car Dieu ne peut naître que de Dieu. Et l’homme s’il est nouveau, s’il est le premier homme, il ne peut naître lui aussi que de Dieu. Avec Jésus Christ, l’humanité commence et recommence. Il est le dernier homme mais aussi l’homme en son commencement. Marie de qui il naît reste vierge. Par sa virginité, elle figure l’incompétence de l’homme à faire naître la vie. Par sa foi, elle manifeste l’aptitude de l’homme à accueillir celui qui est la Vie.

La présence silencieuse de Joseph (l’Écriture le fait apparaître pour le faire disparaître) est le renoncement nécessaire de l’homme à produire la vie par ses seules forces. Il reçoit Jésus l’homme nouveau mais Jésus lui est donné. Bien aimés de Dieu, disons ensemble avec l’évangile : « Aujourd’hui dans notre ville (…) nous est né un Sauveur, c’est le Christ, le Seigneur ».

Barthélemy Minani.