Skip to main content

Avec le quatrième dimanche de l’Avent, la liturgie, après avoir annoncé l’accomplissement de l’histoire et de la venue du Fils de l’homme, après avoir présenté la 'parole' qui est Jean le Baptiste, l’homme du désert et de l’Avent, maintenant, en cette dernière étape commence la lecture des textes qui, dans les Evangiles, racontent la venue historique du Messie.

Concrètement chemin, rencontre et louange sont les trois éléments qui construisent l’harmonie du récit de l’Evangile de ce dimanche.

Après la merveilleuse expérience de Nazareth qui la promouvait comme 'Mère de Dieu', Marie n’apparaît pas une créature bienheureuse en elle-même, isolée dans son intimité divine, mais un être corporel, fait de concret, de sensibilité et de disponibilité. Elle quitte la tranquillité de sa maison et se met en route. On ne dit pas expressément le motif du voyage ; tout laisse penser que la cause est à rechercher dans l’annonce angélique : Marie avait été informée que sa parente Élisabeth était enceinte de six mois (cf. v. 37). Le fait qu’elle s’arrêtera trois mois, juste le temps pour que l’enfant puisse naître, permet de conclure qu’effectivement Marie entend apporter de l’aide à la future maman. Elle se déplace et va là où l’appelle l’urgence d’un besoin. « Empressement » exprime la joie d’apporter l’aide à la vieille parente. L’amour du prochain, même dans ce cas, témoigne de l’authenticité de l’amour de Dieu.

Chemin

Marie se met en chemin. Grâce à elle aussi, Jésus, avant même de naître, est en mouvement vers les autres.

Rencontre

La rencontre des deux mères est l’occasion de la rencontre des deux enfants qu’elles portent en elles, Jean et Jésus. C’est aussi la rencontre qui s’étend sur tous ceux qui attendent le salut.

Louange

Chants, cantiques, … Marie va chez Élisabeth pour un service domestique, Élisabeth lui rend le service liturgique de la louange, la reconnaissant bénie comme mère et bienheureuse comme croyante. Le 'cantique d’Élisabeth' (cf. vv. 42-45), don de l’Esprit, fait connaître au lecteur et au croyant le mystère que Marie pensait être confié au secret de son intimité.

Retenons qu’il n’y a pas de relation authentique avec Dieu qui n’ait pas la possibilité de devenir « public ».