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En ce deuxième dimanche de Carême où la communauté chrétienne est invitée à méditer et contempler le récit de la Transfiguration de Jésus (Mc 9, 2-10), les paroles : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi, écoutez-Le » retentissent de façon particulière, car elles indiquent aux chrétiens le chemin de l’approfondissement de la foi. En effet, la foi, avant d’être une adhésion à un enseignement ou une série de pratiques à accomplir, elle est une invitation à « l’écoute ». C’est écouter Dieu qui a parlé à Israël dans la Loi et les prophètes (Moïse et Elie). C’est écouter Dieu qui nous parle par son Fils.

Dieu ne s’adresse pas à nous seulement par des paroles. Il le fait aussi par des gestes ; et le geste le plus grand est celui qui s’est passé sous la montagne de la Transfiguration, à Jérusalem. Jérusalem, est aussi le lieu où Dieu nous a dit sa Parole définitive : il nous aime d’un amour qui va jusqu’à livrer son Fils sur la Croix en vue de notre salut. En ressuscitant Jésus d’entre les morts, Dieu nous a dit que le Maître de la vie, c’est Lui. Il est le rempart sur qui on peut s’appuyer avec certitude comme Abraham, notre père de la foi (première lecture).

En face d’un amour si grand, nous voyons qu’à l’écoute, il convient aussi la contemplation. Cette contemplation peut être forte et nous pousse à dire comme Pierre-même s’il ne s’avait pas ce qu’il disait- : « il est heureux que nous soyons ici » ! Pierre arrive à cette expérience, car il s’est laissé traîner par Jésus sur la montagne, pour prier.  Comment apprendre à écouter nous qui vivons dans un « monde du bruit », nous qui aimons plus parler qu’écouter ? Comment apprendre à écouter sans découvrir l’importance du silence, en nous et autour de nous ? 

Une grâce à demander : apprendre à écouter Dieu et nos frères et sœurs !  Dieu nous y aide car il nous en donne aussi les moyens : la prière, la méditation de sa Parole, les sacrements…en ce temps, particulièrement le sacrement de la miséricorde-confession comme lieu d’écoute de la miséricorde divine. Cette grâce, nous ne la gardons pas pour nous-mêmes, car comme Pierre, Jacques et Jean, nous sommes invités à descendre de la montagne et rejoindre notre véritable paroisse : le lieu de notre vie quotidienne. C’est là que, transfigurés par l’amour du Christ, nous sommes invités à mener une existence qui transforme le rejet en accueil, la division en union, la haine en pardon, la discorde en paix, le découragement  en espérance.  Bon chemin de Carême !